Un nouveau stage de botanique gourmande dans l’Allier pour découvrir les plantes de fin d’été et les fruits sauvages !
Le stage est annulé, désolé !
La flore de fin d’été recèle des saveurs fleuries et fruitées à déguster sans modération !
Au coeur du bocage Bourbonnais, à 35 km de Moulins, vous pourrez découvrir une flore riche et variée, fleurs des prairies, plantes des haies et des forêts, espèces des anciennes mines de charbon, plantes des milieux humides et de bord d’eau, vous aurez le choix.
Marie-Aline Queffurus, ancienne infirmière, passionnée de botanique, saura vous emmener au coeur du végétal pour vous régaler de ses connaissances sur les usages alimentaires et médicinaux des plantes compagnes. Et oui elles poussent en compagnie… les unes des autres selon la nature des sols et les conditions climatiques particulières à un endroit, formant des associations végétales, mais elles poussent aussi en compagnie des Hommes, qui leur créent de nouveaux biotopes en cultivant la terre et en élevant des animaux.
Formes, couleurs, saveurs, textures, seront au rendez-vous de vos 5 sens pour révéler quelques secrets végétaux cachés au coeur des fleurs sauvages, un voyage dont vous ne reviendrez pas indemne ! vos papilles se souviendront longtemps de ces recettes partagées au retour des ballades. Un régal à consommer sans modération, mais dans le respect de l’environnement.
Stage du 21 au 25 mars à Buxières les Mines dans l’Allier
Le printemps sera bientôt là avec son lot de jeunes pousses et rosettes si tendres à croquer !
Marie-Aline Queffurus vous propose une semaine de découverte au pays des saveurs pour apprendre à reconnaitre facilement les plantes comestibles, savoir comment les déguster ; quelles sont leurs vertus, les parties à utiliser ?
Au fil des balades et des recettes cuisinées et partagées, vous connaitrez la richesse que nous offre la nature au quotidien.
Les abeilles ont eu beaucoup de difficultés à trouver nectar et pollen de fleurs cette année du fait de la sécheresse et des grosses chaleurs qui ont “grillé” au sens propre les plantes et certains arbres. Avec le retour des pluies, les fleurs qui s’épanouissent enfin, apportent de la nourriture aux abeilles et à d’autres insectes.
Ici on voit les abeilles butiner un Sedum spectabile, plante grasse originaire de Chine et de Corée, largement plantée dans les jardins. Il fleurit à partir de fin août, une multitude de fleurs rosées qui donneront des fruits roses que l’on peut utiliser en bouquets secs ou laisser sur place pour donner un peu de couleur aux parterres en hiver. Les tiges serviront alors d’abris pour les insectes.
L’Orpin remarquable comme l’indique son nom (spectabile signifie remarquable, spectaculaire) ou Orpin d’automne est une plante facile à cultiver car il supporte tous les sols à condition qu’ils soient bien drainés. Les touffes peuvent être éclatées au printemps ou à l’automne pour multiplier la plante.
La rencontre avec Gilbert Veuille, pionnier de l’apiculture alternative, a conforté Bernard Bertrand dans ses réflexions sur les besoins vitaux des abeilles. Les ruches de biodiversité répondent à ce besoin ; les construire est facile, à la portée de tous et peu coûteux… Il vous propose plusieurs modèles simples, à vous de choisir celui qui vous convient. Dans sa réflexion, il nous invite aussi à reconsidérer les causes profondes du mal-être des « mouches à miel » domestiques. Il nous propose de changer notre rapport à l’abeille, d’être plus respectueux de sa vie intime, pour lui permettre de renouer avec sa vraie nature sauvage. L’enjeu est de taille : mieux armée, l’abeille pourra à nouveau s’adapter et résister aux multiples agressions subies.
Aymeric Lazarin, diplomé en agronomie et en aménagement du territoire propose des solutions aux problèmes d’érosion. Talus, remblais, dunes, berges… Venons à bout des terrains difficiles ! Apprenez à diagnostiquer un terrain sensible à l’érosion et à le sécuriser tout en contribuant à son ornementation et à la préservation de ses sols. Découvrez tous les aspects du phénomène érosif, et apprenez les principaux gestes et techniques, accessibles à tous, du génie végétal. Grâce à ce livre pratique, qui s’adresse à toutes les personnes soucieuses d’aménager les terrains instables ou perturbés, vous pourrez maîtriser l’érosion. Ce processus complexe appauvrit, réduit et déstabilise en permanence les sols, provoquant parfois des catastrophes naturelles. Partez maintenant pour un voyage passionnant à travers la lutte antiérosive !
Plante magique, toujours verte, fleurissant en début d’automne, le lierre est-il un ami ou un ennemi ?
Hedera helix doit son nom scientifique au latinHaedere= “attacher” etHelix= “spirale”. Il rappelle que le lierre est une plante grimpante qui utilise les arbres comme support pour s’élever sans les parasiter. Il utilise des crampons pour se fixer, s’attacher, mais ses racines sont en terre, les paysans le savent bien puisqu’en coupant une tige de lierre le long d’un arbre, la partie supérieure meure puisqu’elle n’est plus alimentée.
C’est une plante persistante, c’est à dire qu’elle garde ses feuilles toute l’année, apportant abri et protection aux animaux qui peuvent nicher ou hiverner sous son feuillage. Le lierre apporte aussi de la nourriture à des saisons peu fructueuses habituellement puisqu’il fleurit en début d’automne, fournissant pollen et nectar à de nombreux insectes, et fructifie en hiver, nourrissant de nombreux oiseaux. En fait il est en végétation au moment où son support perd ses feuilles et lui permet de faire de la photosynthèse.
Une des raisons qui pousse à croire que le lierre est un “tueur” c’est que lorsqu’un arbre meurt, le lierre, présent sur son tronc mais maintenu en dessous de la canopée par le feuillage de l’arbre support, se développe rapidement et sans limite, recréant un houppier bien vert. Et quand on voit celà on se dit : le lierre a étouffé l’arbre sur lequel il poussait alors que c’est lui qui était “étouffé” par l’absence de lumière sous le feuillage de l’arbre en été. L’arbre et le lierre partagent en fait le même espace dans le temps, le premier utilisant l’eau et la lumière au printemps et été, le deuxième prenant le relais en automne et en hiver.
Des études récentes montrent même que les arbres qui abritent du lierre ont une meilleure croissance que les autres. Le feuillage du lierre protège le tronc de l’arbre du gel et des excès de chaleur. Il abrite une nombreuse faune, comportant des auxiliaires pour la défense contre les parasites de son hôte. Les fleurs fournissent pollen et nectar à de nombreux insectes de jour comme de nuit, assurant ainsi un garde-manger aux chauves-souris qui ne s’y trompent pas ! Les forestiers évoluent et le préserve pour le bien de leur productivité.
Les tiges rampantes sur le sol émettent, au niveau des nœuds, des racines adventives qui permettent à la plante de se multiplier. En grimpant la plante émet des crampons fixateurs terminés de ventouses tout le long de sa tige, c’est pourquoi il est difficle de décrocher le lierre qui est bien arrimé ! Quand il pousse sur un mur, si l’enduit est en bon état il ne causera pas de dégâts. Par contre si il y a des fissures il peut se glisser et s’enraciner ou emporter un enduit dégradé voire le mur, du fait de son poids qui peut devenir important. Comme pour les arbres, il protège les murs des effets de la pluie, protégeant les ruines par exemple et crée un microt climat autour de la maison. Il faut le contrôler pour ne pas le laisser envahir gouttières et toitures, ni prendre trop de volume.
En France, une seule espèce existe : Hedera helix, le lierre ou lierre grimpant. Une petite dizaine d’espèces existent dans le monde. C’est le seul représentant de la famille des Araliacées en région tempérée. Dans le reste du monde la famille comprend une cinquantaine de genres, depuis l’Aralia, connue comme plante ornementale au Ginseng, plante médicinale bien connue.
Le lierre bien que ses fruits soient très toxiques est une plante médicinale très réputée depuis l’antiquité. Egyptiens, grecs, romains, celtes connaissaient ses principales vertus et ses limites. C’est une plante “magique” pour les gaulois. La toxicité est reconnue mais à quel degré ? difficile de le savoir. La prudence pour l’usage interne s’impose malgré ses usages connus contre la toux ou pour ses effets purgatifs ou sédatifs, calmants de la douleur. En usage externe, la plante est connue pour lutter contre la cellulite avec des emplâtres ou des décoctions de feuilles.
Les noms français, sources de confusion, le prouvent encore une fois avec le lierre. Une autre plante, excellente aussi pour soigner la toux, le lierre terrestre, est de la famille des labiées (menthe, thym, sariette…) : Glechoma hederacea, Gléchome à feuilles de lierre, ses feuilles ressemblant vaguement aux feuilles du lierre quand il rampe sur le sol, mais c’est une plante herbacée qui fleurit au printemps avec des fleurs violettes en grappes sur des tiges de 5 à 25 cm de haut. Hedera helix ne fleurit pas au sol mais uniquement quand il grimpe. Ses fleurs sont petites, jaunes verdâtres, globuleuses, ont 5 étamines. Le fruit est une baie charnue contenant 3 à 5 graines protégées par un noyau mince.
Lors du 31 ème grand prix de littérature culinaire 2014, Le manifeste gourmand des herbes follesa reçu le grand prix dans la catégorie Thèses, études, recherches et documentation : Les plantes, aromates et épices.
Un prix de plus à son actif qui démontre s’il en était besoin que ce livre, vraiment original, est un vrai régal tant du point de vue culinaire que littéraire.
Petites devinettes :
Parabole de la mauvaise herbe : Cette plante qui nourrit, habille de pied en cape, fournit la maison, le papier, les formes et remet en forme…pousse aussi à une vitesse folle. Découvrez cette plante page 124
Pour les peuples anciens il incarnait une véritable cosmogonie. En Quechua, la langue Inca, c’est l’arbre providentiel, en Guarani c’est l’Ibopé, l’arbre placé sur le chemin pour manger. Page 117
C’est la plus gaie de nos plantes. Ses constellations n’arrêtent pas de fleurir. C’est la légion d’honneur du potager, l’étoile qui distingue le bon agriculteur. Page 69
L’émission de France Inter, Carnets de Campagne diffusée tous les jours à 12 h 30 est en Saône et Loire cette semaine.
Les Carnets de campagne, présentent chaque jour depuis 8 ans des projets innovants et positifs et sont riches de milliers d’innovations sociales, culturelles et économiques en France et aussi en Europe,. Ils prennent une autre dimension en ouvrant davantage de dossiers pratiques liés à l’emploi, à la culture, à l’éducation, à la formation, à l’action sociale et aux mobilisations citoyennes tout en maintenant leur principe de départ d’interroger les acteurs locaux.
Ce mercredi 24 septembre, Philippe Bertarnd a parlé de Gérard Ducerf, “grande notorété nationale et même européenne, botaniste , il est une référence en matière de diagnostic des sols par les plantes bio-indicatrices …”